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Comment un indépendant peut-il optimiser sa retraite et anticiper ses cotisations pour sécuriser son avenir financier ?

Introduction

Pour les travailleurs indépendants, préparer sa retraite en tant qu’indépendant est une question cruciale qui nécessite une préparation rigoureuse. Contrairement aux salariés, les indépendants doivent cotiser à des régimes spécifiques pour assurer leur retraite, avec des règles différentes pour le calcul de la retraite, les cotisations, et les organismes en charge. Cet article répond aux interrogations principales des indépendants, en abordant les spécificités du régime de retraite des indépendants, comment utiliser un simulateur de retraite, et les différences notables avec les salariés.

Quelle retraite pour un travailleur indépendant (TNS et assimilés salariés) ?

Les travailleurs indépendants, également appelés TNS (travailleurs non salariés), cotisent à des régimes différents de ceux des salariés. Leur retraite repose principalement sur deux régimes : la retraite de base et la retraite complémentaire. Ces cotisations sont collectées par la Sécurité sociale des indépendants (SSI), qui a remplacé le RSI depuis 2018.

Les professions libérales, quant à elles, sont rattachées à des caisses spécifiques comme la CIPAV pour certaines professions, ou encore la CAVEC pour les experts-comptables. Les assimilés salariés, tels que les gérants minoritaires de SARL, relèvent du régime général pour la retraite de base et de l’Agirc-Arrco pour la retraite complémentaire.

Comment calculer sa retraite d’indépendant ?

Le calcul de la retraite d’un indépendant repose sur plusieurs paramètres. Le principal facteur est le revenu annuel moyen des meilleures années, auquel s’ajoutent le taux de liquidation et le nombre de trimestres cotisés. Le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein varie en fonction de l’année de naissance.

Pour la retraite complémentaire, celle-ci fonctionne sur un système de points accumulés grâce aux cotisations versées. Plus un indépendant cotise, plus il accumule de points, augmentant ainsi le montant de sa pension. Utiliser un simulateur de retraite disponible sur les sites officiels, comme celui de l’URSSAF, peut aider à estimer sa pension future et à mieux planifier ses cotisations. (Simulateur) 

Où faire sa demande de retraite de travailleur indépendant ?

Les indépendants doivent adresser leur demande de retraite à l’organisme compétent. Depuis la suppression du RSI en 2018, c’est la Sécurité sociale des indépendants (SSI) qui gère la retraite de base des TNS. Pour les professions libérales, il est nécessaire de se tourner vers leur caisse de retraite spécifique, comme la CIPAV ou la CARMF.

Les demandes de retraite peuvent être effectuées directement en ligne sur le portail de l’Assurance Retraite, ce qui simplifie les démarches et permet un suivi en temps réel.

Retraite des indépendants et retraite des salariés : quelles différences ?

Bien que les indépendants et les salariés partagent certaines règles communes, il existe des différences majeures. Les indépendants cotisent généralement à des taux plus faibles que les salariés, ce qui peut réduire le montant de leur pension de retraite. De plus, la retraite complémentaire des indépendants est souvent moins avantageuse que celle des salariés, notamment en raison des régimes spécifiques appliqués aux professions libérales, entraînant des écarts significatifs dans les montants perçus à la retraite.

Quelle est la pension moyenne pour un indépendant ?

La pension moyenne d’un travailleur indépendant est généralement inférieure à celle d’un salarié. En 2022, la pension moyenne d’un TNS s’élevait à environ 1 100 € par mois, contre 1 400 € pour un salarié. Cette différence s’explique par les taux de cotisation plus faibles chez les indépendants, ainsi que des revenus souvent plus variables au cours de leur carrière.

Pour compenser cette différence, de nombreux indépendants choisissent de souscrire à des plans d’épargne retraite (PER), qui permettent de compléter la pension de base par une épargne supplémentaire, souvent avantageuse fiscalement. De plus, il est recommandé de suivre de près sa comptabilité pour anticiper les périodes où les revenus sont irréguliers et ainsi ajuster les cotisations de retraite. Une bonne gestion comptable permet de mieux planifier ces cotisations et de déduire certains versements, comme ceux liés à la retraite complémentaire ou au PER, ce qui peut optimiser la fiscalité personnelle et professionnelle des indépendants.

Conclusion

La retraite des indépendants demande une préparation particulière pour éviter des surprises au moment du départ à la retraite. Il est essentiel de bien comprendre le régime de cotisation, d’utiliser un simulateur pour estimer sa pension et, si nécessaire, d’envisager des solutions complémentaires comme un PER pour garantir une meilleure retraite. En anticipant ces étapes, les indépendants peuvent se constituer une retraite plus solide et s’assurer de maintenir leur niveau de vie une fois l’activité professionnelle terminée.

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Gaël Gente, expert-comptable associé