Être freelance en SAS garantit-il une protection sociale suffisante, ou faut-il anticiper sa couverture santé et retraite pour sécuriser son avenir ?
Introduction
Lorsqu’un freelance choisit de créer une SAS (Société par Actions Simplifiée), il doit comprendre son régime social et les protections qui en découlent. Contrairement aux auto-entrepreneurs ou aux gérants de SARL, les présidents de SAS relèvent du régime général de la Sécurité sociale, ce qui leur offre une protection similaire à celle des salariés. Mais ce statut est-il vraiment avantageux ? Comment se comparent les cotisations sociales et les droits à la retraite ? Et quelles assurances complémentaires sont recommandées ? Cet article vous guide dans ce choix stratégique en détaillant les points clés à connaître.
1. Quel est le régime social du dirigeant en SAS ?
Le président d’une SAS (ou d’une SASU) est assimilé salarié. Contrairement au gérant majoritaire de SARL, il dépend du régime général de la Sécurité sociale et non du régime des indépendants.
Ce statut lui permet de bénéficier :
- D’une assurance maladie identique à celle des salariés, couvrant les soins courants et les arrêts de travail.
- D’une cotisation retraite auprès du régime général, offrant une meilleure couverture que celle des travailleurs indépendants.
- D’un accès aux allocations chômage, sous conditions (notamment s’il est salarié sous contrat de travail en parallèle).
En revanche, le président de SAS ne cotise pas automatiquement à l’assurance chômage, sauf en cas de souscription volontaire via des organismes privés comme l’APEC.
2. Protection sociale en SAS ou en SARL : quelles différences ?
L’une des grandes questions pour un freelance créant une entreprise est de choisir entre une SAS et une SARL. Sur le plan social, les différences sont notables :
Critères | Président de SAS | Gérant majoritaire de SARL |
---|---|---|
Régime social | Régime général de la Sécurité sociale | Régime des Travailleurs Non-Salariés (TNS) |
Cotisations sociales | Plus élevées | Moins élevées |
Assurance maladie | Meilleure couverture | Protection limitée |
Droits à la retraite | Alignés sur ceux des salariés | Moins avantageux |
Assurance chômage | Non incluse | Non incluse |
Le choix entre ces deux formes juridiques dépend donc des priorités de l’entrepreneur : une SAS conviendra à ceux qui recherchent une meilleure couverture sociale, tandis qu’une SARL est plus avantageuse pour réduire les cotisations.
3. Comment sont calculées les cotisations sociales en SAS ?
Les cotisations sociales en SAS sont plus élevées que pour un gérant de SARL, car elles s’alignent sur celles des salariés. Elles sont calculées sur la rémunération brute du président et représentent environ 65 % du salaire net.
Elles se décomposent comme suit :
- Maladie-maternité : environ 13 % du salaire brut.
- Retraite de base et complémentaire : environ 28 %.
- Accidents du travail et allocations familiales : autour de 8 %.
En revanche, si le président de SAS ne se verse pas de salaire et se rémunère uniquement en dividendes, il n’aura aucune cotisation sociale à payer, ce qui peut être une stratégie d’optimisation. Cependant, cette approche impacte la protection sociale et nécessite une analyse approfondie. Pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et optimiser votre statut, vous pouvez consulter notre cabinet Archipel Lyon.
4. Le président de SAS bénéficie-t-il d’une meilleure couverture santé et retraite ?
Globalement, le président de SAS est mieux couvert qu’un gérant de SARL ou qu’un auto-entrepreneur, notamment pour la retraite et l’assurance maladie.
Assurance maladie
Il bénéficie des mêmes droits qu’un salarié, avec une prise en charge optimale des soins, arrêts de travail et congés maternité/paternité.
Retraite
Le régime général offre un niveau de pension plus élevé que celui des indépendants. La retraite de base est complétée par la retraite complémentaire Agirc-Arrco, garantissant une meilleure rémunération à long terme.
Chômage
Contrairement aux salariés, un président de SAS n’a pas droit au chômage, sauf s’il a signé un contrat de travail en parallèle ou souscrit à une assurance privée.
5. Quelles assurances complémentaires choisir pour un président de SAS ?
Pour compenser certaines lacunes du régime social de la SAS, plusieurs assurances complémentaires sont recommandées :
- Une mutuelle santé : pour couvrir les frais médicaux non pris en charge par la Sécurité sociale.
- Une prévoyance : pour garantir un revenu en cas d’arrêt maladie ou d’invalidité.
- Une retraite complémentaire privée : afin d’augmenter sa pension future.
- Une assurance chômage privée : notamment via l’APEC ou Pôle emploi (selon certaines conditions).
Ces solutions permettent d’avoir une protection aussi complète que celle d’un salarié tout en optimisant sa rémunération.
Conclusion
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