Skip to main content

Travailler en freelance suffit-il pour assurer son avenir, ou faut-il anticiper sa retraite freelance dès maintenant pour éviter une baisse de revenus ?

Introduction

Lorsque l’on est freelance, la retraite peut sembler être une préoccupation lointaine, voire secondaire. Pourtant, anticiper cette question est essentiel pour éviter une baisse de revenus significative au moment de cesser son activité. Contrairement aux salariés, les travailleurs indépendants doivent gérer eux-mêmes leurs cotisations sociales et choisir des solutions pour compléter leur régime de retraite des indépendants. Alors, comment fonctionne la retraite pour un auto-entrepreneur ou un travailleur non salarié (TNS) ? Quelles sont les meilleures stratégies pour optimiser ses droits et éviter les mauvaises surprises ?

Dans cet article, nous vous expliquons en détail le calcul de la retraite des freelances, les obligations de cotisation retraite et les solutions pour améliorer votre pension future.

1. Quel est le régime de retraite des freelances ?

Les freelances relèvent de régimes de retraite spécifiques selon leur statut juridique :

  • Auto-entrepreneurs : affiliés à la Sécurité sociale des indépendants (SSI), ils cotisent à la retraite de base et à la retraite complémentaire via leurs cotisations sociales.
  • Travailleurs non salariés (TNS) : professions libérales relevant de la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse (CIPAV) ou du Régime général des indépendants.
  • Assimilés salariés : les freelances en SASU, par exemple, cotisent au régime général des salariés mais ne bénéficient pas de l’assurance chômage.

La validation des trimestres retraite auto-entrepreneur dépend du chiffre d’affaires déclaré, contrairement aux salariés qui cotisent via un salaire fixe. Il est donc essentiel de suivre son revenu annuel pour s’assurer d’atteindre les seuils nécessaires.

2. Comment valider des trimestres de retraite en freelance ?

 

Pour percevoir une pension complète à l’âge de la retraite, il est impératif de valider un certain nombre de trimestres. En 2024, voici les montants minimums à déclarer pour valider des trimestres en auto-entreprise :

  • 1 trimestre : 3 209 € de chiffre d’affaires (BIC) ou 2 546 € (BNC)
  • 2 trimestres : 6 418 € (BIC) ou 5 092 € (BNC)
  • 3 trimestres : 9 627 € (BIC) ou 7 638 € (BNC)
  • 4 trimestres : 12 836 € (BIC) ou 10 184 € (BNC)

Si ces seuils ne sont pas atteints, la retraite sera réduite, d’où l’importance de suivre ses revenus et, si besoin, d’opter pour un plan d’épargne retraite indépendant.

3. Quelles cotisations sociales faut-il verser ?

Les cotisations retraite freelance sont incluses dans les prélèvements sociaux. Pour un auto-entrepreneur, elles varient selon l’activité exercée :

  • 12,3 % du chiffre d’affaires pour les activités de vente (BIC)
  • 21,2 % du chiffre d’affaires pour les prestations de service et professions libérales (BNC)

Ces taux incluent la cotisation vieillesse de base et la cotisation retraite complémentaire. Cependant, le montant final de la pension dépendra du total des cotisations versées sur l’ensemble de la carrière. Pour obtenir un accompagnement personnalisé sur votre retraite freelance, vous pouvez contacter Archipel Lyon.

4. Comment compléter sa retraite avec une épargne complémentaire ?

Les pensions de retraite des indépendants étant souvent inférieures à celles des salariés, il est recommandé d’anticiper avec des solutions de complémentaire retraite freelance. Parmi les dispositifs les plus courants :

  • Le plan d’épargne retraite (PER) : permet d’épargner à son rythme et de bénéficier d’avantages fiscaux.
  • Les assurances vie : flexibles et idéales pour un capital à long terme.
  • L’investissement immobilier : générer des revenus passifs pour compenser une retraite plus faible.

Ces solutions offrent une alternative efficace pour maintenir un niveau de vie confortable après l’arrêt de l’activité.

5. Différence entre la retraite de base et la retraite complémentaire

La retraite des indépendants repose sur deux niveaux :

  1. La retraite de base : calculée en fonction du revenu annuel moyen et du nombre de trimestres validés.
  2. La retraite complémentaire : basée sur un système de points, chaque cotisation versée permet d’accumuler des droits supplémentaires.

Un freelance cotisant au régime général percevra une pension différente d’un professionnel libéral affilié à la CIPAV. C’est pourquoi il est essentiel de bien comprendre les différences entre ces régimes.

6. Comment optimiser sa retraite en freelance ?

Pour éviter une baisse brutale de revenus une fois à la retraite, voici quelques stratégies d’optimisation retraite freelance :

  • Vérifier ses droits régulièrement via l’assurance retraite pour corriger d’éventuelles erreurs de cotisation.
  • Déclarer un chiffre d’affaires suffisant pour valider ses trimestres chaque année.
  • Anticiper avec une épargne complémentaire : un PER ou une assurance vie dès le début de son activité.
  • Profiter des dispositifs d’aide comme l’ACRE en début d’activité pour alléger les charges tout en cotisant pour la retraite.

Conclusion

Cotiser pour sa retraite en tant que freelance demande une vraie anticipation. Comprendre son régime de retraite, valider ses trimestres et prévoir une complémentaire retraite sont des étapes essentielles pour éviter des surprises à la fin de sa carrière.

En mettant en place une épargne retraite adaptée et en optimisant ses revenus, il est possible de garantir une pension plus confortable et d’aborder l’avenir avec sérénité. N’attendez pas la fin de carrière pour agir : chaque année compte pour assurer un avenir financier sécurisé.

Besoin d’accompagnement ? Contactez-nous  ici !

Découvrez comment notre expertise peut accompagner votre entreprise en visitant notre page d’accueil .

Gaël Gente, expert-comptable associé